Voilà !
6 mois + tard après un printemps toujours très chargé au cours duquel les abeilles s'éveillent, bourdonnent, travaillent et essaiment, tout cela en même temps, il a fallu beaucoup courrir et suer afin de rattraper nos précieuses butineuses et vite récolter le miel. Ce fut aussi le temps du désherbage, des semis et des plantations. Le fameux calendrier du jardinier ni trop tôt, ni trop tard. Puis, il y a eu la sécheresse de juillet août à laquelle il a fallu faire face. Chaque année sera désormais une surprise. Le potager demande de la présence et du travail, la récolte et la transformation également. Depuis, le début mon souhait est de faire pousser des légumes et d'en transformer un peu (conserves, confitures et plantes séchées). Rien de très original mais il faut trouver des méthodes de conservation car comme je ne cultive que ce qui pousse facilement, je me retrouve vite débordée de courgettes et concombres. Heureusement il y a les copains et les voisins, merci d'avoir toujours dit oui ! J'ai testé un nouveau procédé de conservation: la lactofermentation, une conservation facile, longue et sans énergie. Un produit acidulé excellent pour la flore intestinale ! S'occuper d'un potager, d'un terrain et d'animaux est un travail complet. Bien loin de l'image d'épinal, d'une vie calme et d'un retour oisif à la nature c'est surtout une suite d'actions réactions (surtout du printemps à l'automne) et il n'est pas rare de voir l'effet cocotte minute chez le jardinier à tendance légèrement autonome. Bref, c'est pas le but recherché alors il faut parfois s'évader. Le GR34, le sentier des douaniers avec ce bleu sans limite, Landevennec et son futur musée de la Bretagne avec ces magnifiques statues d'Anne de Bretagne et de NOMINOE, le cairn de Saint Antoine..Loin des lieux touristiques, il existe des lieux de tradition où on peut encore vivre l'ambiance des pardons et des foires d'antant, la foi n'est jamais très loin en Bretagne. On y retourne l'an prochain c'est sur.
En attendant, l'automne montre le bout de son nez, les jours ont vraiment raccourci, enfin un peu de fraicheur et d'humidité ! Les petits rosés poussent en ronds de sorcières juste devant la porte et les noix tombent, les poules ont le champ libre dans le potager... Les petites guêpes sont toujours un peu actives et les frelons asiatiques malheureusement aussi toujours très présents (je pense qu'en 1 mois on a du en tuer 1000 à l'épuisette c'est infernal). On avance et c'est pas mal !
Crème corporelle et non pas patissière à l'huile d'amande douce, cela fait plusieurs mois que je n'utilise plus que celle là. Hydratante, simple à réaliser et sans "chimie". Recette de Terre vivante.
Après 2 ans pendant lesquels un seul petit virus a dicté sa loi à une planète entière, un seul homme décide de générer douleur et peur mettant une partie de la planète en alarme. Comment fait-on pour ne jamais apprendre de ses erreurs? Comment fait l'être humain pour continuellement scier la branche sur laquelle il est assis? Alors que l'on sait que vont se multiplier les problèmes climatiques qui engendreront des catastrophes, on rajoute une couche, un défi suplémentaires... Moi ça me dépasse ! Alors que l'on aurait les moyens d'éradiquer une bonne partie des problèmes de cette Terre, alors que nos projets technologiques devraient nous faire espérer le meilleur pour chaque être, certaines personnes préfèrent le mal au bien.
Pour garder un peu le moral, je me tourne vers la beauté de la nature. La brume enveloppant cette petite cabane du jardin lui conférant des allures de chalet, l'or odorant du mimosa qui embaume la maison et ensoleille l'oeil, ce coeur clin d'oeil niché au centre d'une bûche. Les premiers bourdons sortis de leurs cachettes hivernales et butinant la bruyère, ce couple de pies qui brindille après brindille construit son futur nid au sommet d'un bouleau.
Les nichoirs sont installés et il y a déjà quelques visites. Le hérisson du jardin trottine à la nuit tombée en espérant ne pas rencontrer notre grand rouquin qui adore lui tourner autour en aboyant mais sans jamais trop s'en approcher.
Et puis, il y a nos nouvelles poulettes, 1 grise, une blanche et 2 rousses. Il y a des poulettes de printemps-été et des poulettes d'hiver. Ces dernières élevées en intérieur se révèlent très peureuses et craignent le dehors. Il aura fallu une dizaine de jours à la compagnie pour préférer l'air frais à l'intérieur exigu du poulailler. Pourtant ce n'est par manque de sollicitation.
Je commence à greliner le potager en vue des prochaines plantations. Les abeilles rentrent et sortent , engrangeant du pollen frais. Le printemps arrive doucement ici..
-o,
nouvelle luminosité
Décembre dans quelques jours, les lumières et les décos de Noël commencent à s'imposer et à nous enchanter. On guette la nuit venue les points lumineux, les verts et les jaunes clignotants. Et peu importe le goût parfois contestable et le côté peu écolo de ces décorations, elles nous font du bien.. Noël et sa trêve et il faut dire qu'en ce moment un peu de douceur n'est pas de refus.
L'été a trainé sans jamais être vraiment venu, bizarre. Mais on aimé ces jours sans pluie d'automne et ces soirées encore lumineuses passées dehors, autour d'un feu, le nez en l'air guettant les constellations (et les satellites ....). Les dernières herbes cueillies, la verveine citronnée est mise à sécher et le duo yin-yang d'aubergines va passer en cuisine. Le potager comme tous les ans ne ressemblent à rien. Cette année je ne vais pas le travailler du tout et je le couvre de feuilles, herbe, fougères. La terre lourde et gorgée d'eau est de toutes manières trop difficile à manipuler. Le poulailler est désormais clos , ne manque plus que la porte. Ici il faut faire attention au goupil. Le calme du weekend est souvent perturbé par les coups de fusils, des chasseurs alentour..La discussion est difficile et c'est peu dire.
On ramasse au détour d'une promenade des châtaignes grosses comme des marrons qui une fois incisées seront cuites au four (25 min à 220°C) et dégustées dans la foulée. Retrouver quelques habitudes d'enfance fait du bien.
On fait tinter les verres avec les amis et on s'accorde une virée côte sud au Cap de la chèvre, Camaret et ses fameux Tas de pois. On inspire, on expire.
Un peu de bleu avant les ors de fin d'année.
CALME DE SEPTEMBRE
Cela fait plusieurs mois que je ne suis pas venue ici, par manque de temps. Je suis toujours admirative devant la régularité des parutions sur les blogs que je visite. Je me demande souvent si ce que j'ai à dire intéresse quelqu'un mais depuis toujours ce blog me sert d'album et de repère alors que passent les années. Oui, je suis une adepte de la nostalgie, de la nostalgie heureuse, de celle qui sème des petits cailloux de bonheur et vous fait la trace.
Après des allers-retours cet l'hiver, nous avons regagné définitivement notre "cabane". Cabane car je m'y sens comme dans un gîte de vacances, les habitudes n'ont pas été perdues et l'adaptation a été plus facile cette fois. Il a fallu déploier tant d'énergie ces dernières années pour réhabiliter ce lieu, pas de weekends pas de vacances qu'on en sort rincés. La transition a été faite et la coupure avec notre ancienne maison va se faire. Il y a eu beaoucoup de résistance de ma part, tellement mon attachement est viscéral pour notre ancien logis et mes racines ancrées mais je suis adepte des nouveaux défis. Souvent, ils ne sont pas réussis du premier coup mais au final même les échecs nous contruisent.
On a d'autant apprécié depuis 1an 1/2, notre vie si près de la mer, si près de l'air et même si l'environnement ici est plus campagne, la mer n'est pas loin. Même sous restrictions, on a pu lever le nez au vent et c'est un luxe. Nos projets futurs sont atteignables, remettre nos fesses dans le kayak délaissé depuis 6 ans et remonter les estuaires et marcher un peu plus (marcher tout court) et peut être remettre un peu de sérénite dans tout cela. La saison apicole est rentrée dans sa 3ème phase, un peu plus calme, mais qui fait la part belle aux frelons. Oh ! Joie !
Bien que un peu chamboulé l'été m'a permis de ramasser des herbes, lierre terrestre, orties, millepertuis pour faire les tisanes. Je me sers de l'ortie séchée et réduite en poudre en cuisine, sur les tartes, dans les pâtes pour soulager les douleurs articulaires (vous m'en direz tant !!). Il y a eu aussi le sureau, ma plante fétiche qui offre tellement de possibiltés, champagne, confiture, tisane.
On parle de retour à la Nature et je pense qu'il passe par le retour à la cueillette. Ca prend un peu de temps mais bol d'air et satisfaction personnelle garantis. Allez, on va aux mûres.
Alors, bonjour septembre !
avril
Aujourd'hui, ma soeur a un an de plus, aujourd'hui il fait très beau quelle chance elle a ! Dernièrement, j'ai mis en service quelques petites assiettes et petits bols à oreilles de chez H.B. QUIMPER, un très vieux service hérité de ma grand-mère. Un service qui restait dans l'armoire car sûrement fragile et surtout plus trop au goût du jour, un brin kitsch. Je me souviens des dinettes que j'organisais après l'école avec mon petit dernier dans ce même service qui ressemblait à un jouet d'enfant. Ce service était un service de décoration du temps de ma grand-mère et il ne quittait pas beaucoup le vaisselier. Et là aujourd'hui je m'en sers quotidiennement car sur chaque assiette est peinte la chapelle où ma soeur et mon beau-frère se sont dits oui, cette chapelle perchée sur un éperon rocheux et à côté de laquelle j'ai appris à monter à cheval. Au fond des bols est peint l'Aulne et ses méandres que j'ai si souvent suivis lors de mes randonnées. Aujourd'hui, ces bols et ces assiettes sont des exhausteurs de souvenirs.. Bon anniversaire PAT !
Alors que dire d'autre si ce n'est que oui il fait froid , que les abeilles doivent se dirent que décidément "y a plus de saison", que cette saison apicole de printemps s'annonce ..bof bof bof que nous sommes une peu déboussolés après 1 an de perte de libertés et de repères. Et on pense à ceux qui ont perdu plus que la liberté. Il faut néanmoins avancer et pour avancer il faut faire des choses qui nous font du bien. Alors qu'est ce qui me fait du bien ? Coudre et broder, coudre une jupe en lin ancien (attention du simplissime version pour les nuls), finir l'oreiller et le bourrer de laine cardée (on verra si la densité est suffisante) pour l'offrir à son grand; penser écolo en fabricant une marmite norvégienne, permettant la cuisson lente sans énergie de plats mijotés (loin d'une lubie c'est très efficace et utile pour moi) et fabriquer de la peinture suédoise à base de farine et de pigments pour le poulailler qui devrait accueillir des poules à nouveau (on l'espère). Vous n'imaginez pas la quantité de peinture que j'ai utilisée dans ma vie après la remise en forme de 3 maisons alors faire une peinture qui ne sent pas la chimie, bon certes au niveau couleur c'est pas du FARENBALL, je pensais obtenir un ocre plus jaune et on est sur un ocre jaune tendance caca d'oie mais on va voir. Qu'est ce qu'on s'amuse !!!! Le plaisir c'est aussi se promener le nez au vent en écoutant la nature, regarder mon beau renard roux (plutôt taille loup) qui se love dan son panier et sentir sa pression artérielle descendre et pâtisser ..alors le meilleur gâteau du monde et ..il est anglais ! Oui quand je vous dis qu'ils n'auraient pas du partir, le "Victoria sponge cake" , une version pâte entre le 4/4 et la génoise avec en plus un fondant dû...au mélange beurre sucre . Oui, il n'y a pas de secret. La garniture chantilly maison vanillée et sa confiture de fraise et ses fraises fraiches (fraises congelées de l'été dernier). Le mélange beurre-sucre, crème et acidité de la fraise c'est à se rouler par terre. Vous trouverez la recette sur le net, le seul problème étant que lorsqu'on le commence on le finit. Voilà..se faire du bien !
Février et ses frémissements (légers..), des pépiements, quelques rayons de soleil entre des millions de gouttes de pluie. Les premières primevères, les petites jonquilles et les perce-neige qui pointent. Bon, encore loin du compte mais en ces temps un peu moroses nous avons besoin de petites joies.
Ouvrir les yeux sur les petites choses, un nid si vert encore après un hiver pas simple, ce bouquet de champignons au bord d'un chemin, cette barrière si élégante qui ouvre sur un écrin de verdure, les méandres du Trieux au lever du soleil, un bol si gouteux aux tranches de potiron roti, ces cadres enfin nettoyés et prêts à être habillés de leur feuille de cire et enfin mon tissage ethnique enfin terminé. C'est un peu ça l'entre deux saisons, encore plus marqué cette année où passé 18 heures, les rues sont bien désertes et les contacts rares. On cherche des points d'accroche, des bulles d'air et on pense à ceux pour qui c'est dur dur..
Décembre est passé avec sa froideur, son humidité incroyable, sa grisaille. Bien que ce soit normalement un mois de fête et de réjouissances, il nous a laissé un petit goût de pas assez, de bizarrerie et a déposé à nos pieds un sac d'interrogations. On se doutait tous que cette année, il faudrait vraiment y mettre du sien pour être dans l'ambiance. Et cette année bien plus que d'habitude, j'ai apprécié ces maisons lumineuses qui jalonnent parfois la campagne. Un condensé de kitsch qui, en ces temps un peu moroses, agissent comme des chocolats chauds et crémeux. La petite maison s'est trouvée remplie. Le temps ne nous a pas laissé de créneaux de sortie. Les ruisseaux débordent, les champs ruissellent de partout, une averse fait suite à une averse et la tempête Bella a laissé sa marque. Pourtant il y a eu des moments de grâce, comme l'observation des Geminides aux alentours de 8 décembre, ces étoiles filantes d'hiver qui vous offrent un vrai spectacle quand vous vous y attendez le moins et vous redonnent de l'espoir, cette promenade en forêt balayée par un vent froid mais qui vous apporte tant de sérénité, cette marche à travers champs à 2 heures du réveillon qui vous reconnecte avec l'essentiel, ce 31 décembre les mains rougies à gratter la grève en quête de coques. Il y a eu ces séries visionnées à 4, ces 3 jours à fondre la cire en pleine tempête. Mais il y a eu aussi ceux que l'on n'a pas pu voir, cette sociabilité réduite à son minimum, ces manques que l'on espère ne pas voir durer. Décembre fut aussi la fin d'un lien avec nos proches voisins, comme si la coupe n'était pas déjà assez pleine. L'Angleterre est toujours là et c'est en même temps différent, je continue à penser qu' à plusieurs on est plus forts que tout seul et que les liens particuliers très proches tissés au fil des siècles perduront mais avec beaucoup de retenue et de contraintes. Dommage !
Prendre l'air
J'utilise la même méthode depuis toujours, en cas de baisse de forme : marcher. Pas toujours simple de remplir ses poumons d'air frais mais les nouvelles mesures vont nous aider. Et quand on habite en campagne c'est bien plus simple. Alors cap sur les chemins forestiers et sur le bord de mer.
L'air est boisé et l'eau, partout. Etre au milieu des arbres apaise. J'ai toujours du mal à couper le végétal, en particulier les arbres et graver un tronc d'arbre n'est pas quelque chose que je cautionne mais alors que nous sommes tous éloignés les uns des autres, alors que le lien social est presque inexistant, ce coeur gravé fait du bien. Un signe d'affection et de considération adressé à un autre. Nous rentrons sous un ciel gris avec un chien aux anges, noir de boue et trempé.
Deuxième marche en bord de mer, l'air est vivifiant, l'estran laisse voir les parcs à huîtres, les bernaches cravant nous appellent de leur cri. Nous sommes quasi seuls. Remplir ses poumons d'ions négatifs est une nécessité. La mer est là et rassure.
Les magasins ont réouvert et notre carcan se désserre un peu, car même si je suis loin d'avoir la fièvre acheteuse, cela fait partie des petites joies et des libertés. Je ne sais pas comment les fêtes de fin d'année se passeront mais c'est sûr, elles seront différentes, plus empreintes de solennité, plus réfléchies..Plus Nature et je l'espère pour tous.. en famille.
Portez vous bien.
novembre
Si longue à revenir ici après un été bizarre et masqué, une entrée dans l'automne sur les chapeaux de roues avec ses devoirs, ses obligations, ses emplois du temps, ses chiffres, ses zones , il y a de quoi être déboussolé.. Si on rajoute à cela une transhumance familiale si attendue et pourtant aujourd'hui bien mal vécue pour ma part et bien vous avez un cocktail qu'on a pas envie de boire. Il est pourtant bien nécessaire d'aller puiser dans les ors et les rouges que la nature nous offre. La dernière balade en forêt à deux pas de la maison, le bruissement des feuilles et le grincement des troncs et l'air qui vous remplit les poumons nous pulvérisent de bonnes ondes. On s'attend toujours à croiser un animal qui gîte et que notre chien aurait débusqué (bon il ne débusque que les taupes).
L'automne s'est bien installé et la ronde des courges fait partie de notre quotidien. Les noix du voisin (il nous a invité à les ramasser) ont aujourd'hui séché et sont délicieuses.
Les pommiers, désormais nus, ont donné leurs premières pommes. Les abeilles continuent à subir les frelons, je passe (tel un gardien) avec mon épuisette à crevettes pour les défendre. J'espère que cela ne vas pas continuer longtemps parce que Jeanne d'Arc s'épuise.
C'est vraiment un drôle de moment que l'on vit, je ne me fais pas aux restrictions car elles ont des répercussions sur le moral et l'équilibre. Elles éloignent , contraignent et fragilisent. Si chaque personne se responsabilisait on éviterait cela, un souhait bien pieux. Mais il faut avoir confiance en l'avenir, notre légèreté reviendra. En attendant, je respire de l'huile essentielle de mandarine rouge si réconfortante, et j'allume les bougies. en attendant les jours bien meilleurs.
La nature est belle en cette saison et comme d'habitude elle nous sauve.
Portez-vous bien.
C'était il y a 5 mois, et un été bizarre succède à un printemps étrange. Je me souviens du premier sauvetage d'une abeille transie par le froid de mars et qui gavée de miel, va s'envoler après plusieurs heures passée à l'intérieur, des premières tomates gentiment offertes par un gentil couple, des premières chaleurs d'avril et de mai et des champs qui se couvrent de vert avec ici et là le rouge des coquelicots. Bon, des champs comme cela ne sont pas nombreux.. Les abeilles qui essaiment et la végétation qui pousse pousse pousse et ne laisse aucun répit. Je me rappelle la fatigue de juin, toujours au solstice d'été et qui se manifeste aussi au solstice d'hiver. Le corps a réclamé une pause. Il y a eu cette Bretagne traversée (merci Nelly), ce mini voyage qui nous fait l'éffet de grandes vacances après cette période d'immobilité.
Printemps-été, période de grande activité. Le potager comme d'habitude au début maîtrisé, m'a échappé, je ne serais jamais une jardinière académique car je déteste couper, effeuiller bref tout cela se transforme vite en jungle dopée au purin d'ortie. J'ai beau lire sur le sujet, je fais tous le temps des erreurs. Ramasser des courgettes demande chez moi une grande souplesse.
Les brebis ont été tondues et j'ai décidé de garder la laine cette année, qui après moult lavages, rinçages, séchages sera cardée cet hiver (je crois que l'on va s'amuser...). Je comprends un peu pourquoi c'est passé de mode car c'est assez long mais j'ai l'impression de perpétuer ce que faisait ma grand-mère et mes arrières grands-parents et de boucler la boucle. Je me rends compte que sans le savoir je perpétue les gestes de plusieurs générations. C'est assez réjouissant en fait !
Le temps avance et tels des lutins débordés, ont accélère le mouvement. Mr scie, cloute visse, colle, jure.. Les travaux de la maison avancent..un sacerdoce qui nous aura pris 4 ans (et on n'y est pas encore), quelle aventure !..On se réjouit, on désespère mais pas en même temps ..du coup on continue d'avancer..
Heureusement il y a le tissage aux allures de loch, et la couture de filtres à thé et à café réutilisables ..Les pastèques mangées à l'apéro et les tartes de fanes de betteraves rouges ... On ne lâche rien !
Bel été !
PENDANT
Ai enfin, cause vacances scolaires, récupéré ma souris ! Et oui je fais partie des gens ayant le syndrome gros doigts, syndrome qui rend toute manip sur ordinateur compliquée sans ce fameux outil !
Bon je crois que "c'est reparti", que dire : bien loin d'être mal lotie ayant un tout petit jardin et devant me déplacer tous les jours (la saison apicole a démarré depuis 1 mois) je suis moins confinée que beaucoup gens. Néanmoins, rien n'est normal. Le stress d'oublier quelque chose, de se blesser, de devoir agir en urgence et vite change complètement la donne; et les abeilles comme bon nombre d'animaux et d'insectes n' ont rien à faire de ce virus. Elles ont suffisamment à faire avec leurs propres ennemis. Je ne peux m'empécher de penser que nous creusons chaque jour notre propre tombe et que les problèmes sont déjà là et nous ne les voyons pas. On s'émeut d'un trait de côte qui disparaît sous la houle ou d'un exploitation de sable et on laisse la chimie nous nourrir jour après jour. Car de ce côté là, rien de nouveau sous le soleil, les rampes sont de sortie. Je m'étonne qu'avec tous les engins dont on dispose à notre époque pour labourer, sarcler, herser on ait encore besoin de pulvériser systématiquement. Voilà, coup de gueule car j'ai bien peur que l'écologie en sortie de crise ne soit pas la gagnante et c'est bien le problème ! Et qu'on ne se trompe pas, le métier de la terre est un univers que je respecte au plus haut point en conventionnel ou bio et je comprend bien que l'on se dirige de façon naturelle vers ce qui est efficace et facile mais puisqu'aujour'dhui on sait que ça détruit le sol et empoisonne le vivant pourquoi continue t on ? Est ce nécessaire ? Je pense qu'il faut de la pédagogie, de l'information pour amorcer la transition et surtout désengager les travailleurs de la terre du rendement car ils ne sont pas toujours récompensés.
La vie à la maison est quand même très rythmée par les repas, la base si on y réfléchit !
J'ai mis à contribution les 3 pachas de la maison mais je sens un léger fléchissement dans l'implication (l'usure sans doute). Je crains que l'on prenne des joues tous un peu, bien que je ne cuisine pas très gras et j'ai peur qu'à la fin du confinement on ressemble à des hamsters.
Je continue dès que je peux mes tote bags, ça devient obsessionnel, est ce grave ?
Lectures du moment Le pays des vivants de JP MILOVANOFF, une découverte, une écriture délicieuse et pétillante et un livre plein de sentiments humains et de personnages truculents qui font du bien et le journal de H.D. THOREAU bon ! un journal d'un naturaliste, on dirait "décroissant" aujourd'hui de la moité du 19è siècle. le bonheur au jour le jour.
Prenez le temps comme il vient !
mars
On dirait que ce serait le printemps, et on dirait qu'il ne pleuvrait pas !
L'herbe est vert Irlande, les bouquets de jonquilles dressent leurs têtes et le saule commence juste à sortir feuilles et chatons et pourtant on n'y est pas encore.
Le temps n'est pas encore au trépignement et au mouvement. Les abeilles ne savent pas sur quelles pattes danser !
Patience !
Je continue mes petits tissages et mes broderies, je m'entraine.
Cela fait des années que j'essaie de trouver le bonne lessive, celle qui lave sans polluer sans délaver et sans demander trop de temps à sa fabrication .. J'ai essayé tellement de lessives notamment les FAITES MAISON. Dernièrement, j'en ai testé 3 différentes, 1 version bicarbonate-savon de Marseille-cristaux de soude, 1 autre à base de cendre et 1 dernière à base de lierre. Toutes ces recettes de lessives sont disponibles sur le net. Bon, la plus facile est sans conteste la lessive de savon de Marseille, la plus ludique et un tantinet "sorcière" celle de lierre, elle est aussi facile mais oblige la cueillette de lierre et la 3ème, celle à base de cendre, la moins facile, qui demande du temps et la plus salissante à faire. Mais plus qu'un jeu, c'est l'envie de me dire que je peux faire quelque chose avec pas grand chose et prendre un peu plus de liberté face à la consommation.
Alors on contine !
Tartinade de carottes au cumin piquée chez cocotte et biscotte, blog que je suis et que j'adore.
FEVRIER
Février ,"Anagantios" chez les celtes, mois à rester chez soi...pas faux !
Les sols sont gorgés d'eau. Je croise parfois une cavalière et sa monture ou un joggeur (spécial boue) mais peu de marcheurs et alors que percent les crocus et les perce-neige, la végétation sommeille encore. Pourquoi ne pas prendre un vrai bol d'air sur le sentier des douaniers de la rade de Brest ou lever le nez et voir ce magnifique arc-en-ciel qui illumine une journée pleine de problèmes ?! Merci Nature.
Et alors que l'on vient juste de faire sauter les crêpes avec le petit sou coincé dans la paume de la main (on a tous réussi à les retourner, je prévois donc la richesse !!), cette année, je continue ma réflexion sur le mieux être avec moins et accentue la démarche de moins consommer et de faire le maximum de choses par nous-mêmes. La consommation de viande chez nous n'a cessé de diminuer et ce depuis presque 10 ans au profit du végétal. Dernièrement, j'ai testé la fabrication du seitan maison. Évidemment, il ne faut pas être allergique au gluten mais sinon c'est extra.
2020 s'annonce aussi très "mailles-fils et béton.. oui travaux un jour, travaux toujours " oui oui ! Je crois que petit à petit je rejoins le club des "tritureuses" d'aiguilles. Qui l'eut cru ?! Mais quel plaisir de tisser, broder, coudre. On parle d'art thérapie au sens large mais c'est si vrai !
Bises à vous et beau mois de février et belles réalisations et levez le nez !
Petit tissage ethnique, 1er d'un longuuuuue série, ça c'est sur !
Sac à pain et son petit.. non son gros "choucas", un vrai fléau par ici !
janvier
Belle année à tous et à toutes. N'oubliez pas de profiiter de chaque instant ! N'oubliez pas de faire le tri entre le pas grave et le grave.
Petite marche d'hiver, quand le froid pique un peu, quand le soleil est bas, que nos pas nous mènent jusqu'à un bout terre s'avançant dans un bout de mer. Une vie comme je rêverais de vivre loin de tout avec comme seul voisin, un bateau abandonné. Oui, bon c'est spécial mais au fond pourquoi pas cela ouvre l'imaginaire.
Belle semaine
novembre et decembre
Il y eu beaucoup de vent, de pluie griffant le visage. Quelques nuits sans sommeil à écouter la toiture craquer..Une espèce de vacuité après 10 mois d'intense activité, une période de désoeuvrement, la même tous les ans qui vous surprend et vous déstabilise. Novembre puis décembre, le sapin dressé, les pommes d'ambre placées sur les tables, l'attente de ce fameux jour le plus court et ensuite le bonheur de se retrouver à 5. Les blagues échangées entre frères et soeurs d'âges très différents. Le sentiment que c'est toujours comme avant et la certitude que déjà chacun trace son sillon. Les biscuits de Noël fabriqués à 4 mains .. Le soleil levant rougeoyant dans les branches des bouleaux. La satisfaction de réaliser et broder un totte bag pour sa nièce et de confectionner une petite bouillotte en noyaux de cerise.
Les champs sont gorgés d'eau , se promener sans botte relève du défi..la nature rentre dans sa phase de dormance..Ichen renifle chaque trace laissée par un chevreuil ou un renard ou même un sanglier. Au potager, je cueille les derniers choux de bruxelles et arrache les poireaux. Cela m'apporte toujours autant de contentement de me nourrir de ce que j'ai planté ou semé. Je regarde souvent cette terre en me projetant au printemps et me dis que "ce ne sera pas de la tarte"!
Profitons encore de cette année.
Une amie
Un petit mot pour soutenir une amie, créatrice d'une marque de shampooings aux actifs naturels et dont la société est située en Bretagne sud.
Laurence a crée sa société en 2011, avec l'envie de produits les plus proches de la Nature, les plus respectueux du vivant et les plus éloignés de la chimie traditionnelle. Sa gamme de shampooings et de produits capillaires ne comporte pas de produits de synthèse allergisants et agressifs pour le cheveux et le cuir chevelu mais des actifs pures, simples et respectueux et pour vous dire ces produits sont extrêmement efficaces. Le retour clientèle est plus qu'excellent et ce depuis le premier jour. Mais il y a un mais , Laurence contrairement a une grosse structure est seule et sans grands moyens, ce qui pose au quotidien des problèmes de finance. Alors, si cela vous intéresse et vous motive, elle vient de lancer un financement participatif, je vous joins le lien
https://www.ulule.com/pour-une-cosmetique-reflechie-naturell…
Belle journée solidaire.
novembre
Novembre et ses frimas, novembre et ses pluies sauf qu'ici cela fait 2 mois qu'il pleut et ce sans discontinuer. Autant dire que la réserve soleil du breton du nord est déjà très, très entamée... Alors que faire quand la lumière est trop faible pour des photos en extérieur et que le timing entre chaque goutte est trop court ? Hé bien soit on fait comme l'ICHENUS hibernitus et on se vautre dans les coussins (soit heureux mon chien pour tous ceux qui ne le sont pas) soit on mange .. J'opte de façon presque naturelle vers la deuxième solution.
Les champignons ont tôt pointé leur nez, coulemelles, coprins et bolets rudes. Je ne suis pas une adepte des grandes cueillettes mais ramasser un, deux ou trois champignons, les manger crus avec de huile d'olive et du sel c'est juste le top.
Vivre à la campagne a de nombreux avantages, profiter des bienfaits de la nature, cultiver son jardin, peu importe la taille pourvu qu'il vous comble, l'ancrage au vrai afin de ne pas se perdre dans ce qui n'est pas nécessaire. Autant de points qui moi me conviennent et ce en toutes saisons.
Le potager est dans un triste état, j'ai eu le temps de ramasser et de ranger les courges avant qu'elles ne finissent par pourrir sur pied. Hormis les veloutés, mon petit plaisir est la butternut coupée en 2 au four avec fromage, sel et poivre en fin de cuisson. Un délice. Il faut compter 30 à 40 minutes voire plus selon la taille de la courge.
Il y a plus de 10 ans que je fais mon pain mais ces derniers mois toutes mes tentatives pour faire mon propre levain se soldaient par un échec. Alors cette fois j'y ai mis tout mon coeur et ma concentration et ..il est né le divin levain ..Depuis je le nourris tel un bébé qui a faim et j'ai retrouvé le goût du pétrissage à la main. Bon évidemment, il faut du temps environ 5 heures+ mais c'est pas comparable.
Et puis, une envie enfin assouvie : la broderie ..Grâce encore aux fameux tutos, une feuille de chêne.. Je suis contente car je ne suis pas très patiente mais la broderie oblige ! Prendre son temps.. Un luxe. Welcome Novembre.
Un scarabé si beau (une cétoine doré je crois), tel un bijou !
PISTACHE
12 ans 1/2 de moments et de vie partagés. La petite boule de poils blancs arrivée un jour s'était transformée en beau félin sauvage. Tu n'étais pas très câline même si avec le temps tu t'étais assouplie.
Désormais, je ne passerais plus te faire une caresse le matin au réveil, nous ne t'entendrons plus miauler et gratter à la porte en quête de la chaleur tiède de nos lits, je ne pesterais plus sur ta facilité à répandre ta litière. Je ne ....
J'ai nettoyé tes gamelles que tu ne touchais plus depuis 1 mois, j'ai nettoyé tes paniers froids.
Il ne restait plus rien de toi tant la maladie t'avait affaiblie. L'aventure s'est arrêtée hier pour toi.
Comment une si petite chose peut prendre une si grande place dans un coeur.
Tu nous manques tant.
2 mois
Oh que le temps passe vite. L'été a commencé avec ses blés verts, un coup de vent et de la pluie pour continuer tout schuss vers une période de chaleur et de sécheresse, bien moindre qu'ailleurs mais très significative pour la région. Les blés et l'avoine ont doré, puis blanchi. Le soleil nous a surpris, nous laissant parfois sans force. Les abeilles ont butiné mais moins que les années passées, elles ont aussi beaucoup pris la poudre d'escampette. Les libellules m'accompagnent souvent dans les champs et la rencontre d'un chevreuil, alors que je travaillais dans le potager, a été un vrai beau moment. La nature et encore la nature est au coeur de nos vies et au coeur de nos préoccupations.
Cette année, au détour des mes promenades "mon chien et moi" j'ai trouvé ce que je cherche depuis longtemps, du millepertuis que j'ai séché et dont j'ai fait une teinture mère..
Et puis il y a eu des bee wraps (bon j'ai la cire et c'est plus facile) pour couvrir pots de yaourts et envelopper les sandwichs, une vraie découverte, un petit pas de plus vers le non plastique.
L'été a été aussi sucré, cupcakes, tarte au cassis ultra bonne: pâte brisée, poudre de noisette et sucre, on couvre de cassis , à nouveau du sucre et au four, des flapjacks (biscuits beurrés et sucrés à base de flocons d'avoine et d'influence écossaise).
Il y a eu un peu la mer, mais beaucoup le potager et nos principaux amis ont été le marteau, le tournevis et la perceuse..nos travaux de rénovation avancent mais il reste tant à faire...angoisse..
Cet été a été aussi marqué par la rencontre fortuite de Laurence de L de coté ouest, ravie ravie ravie ..à très bientôt Laurence.
Alors andiamo ..
Les chevaux de l'étang du moulin neuf en Plounérin-Zone naturelle-
Du temps
Les jours passent sans que l'on s'en aperçoive..Une petite coupure due au temps qui file, à un panier des choses à faire qui déborde et à une panne d'ordinateur. On se remet un peu en cause, je gère le pressé, le plus urgent même si le passage sur les blogs tant aimés reste un vrai bonheur surtout le soir quand la journée est finie.
Depuis 3 ans nous rénovons, (enfin finissons) une petite maison dans une grande prairie avec dans l'optique d'y vivre à court terme. Cela nous prend des jours dans la semaine pour moi, les week-ends et les vacances pour nous deux. Le besoin de grand ciel bleu, de potager et d'espace a un prix celui de notre dévouement total et implication physique. Ce n'est pas le premier projet que nous menons mais celui-ci est le plus lourd et nous sommes ben ..plus vieux... bref hâte hâte que l'on arrive au bout..
La nature explose, sur les ruchers l'herbe pousse et les abeilles essaiment énormément cette année. Il faut récupérer ces essaims fous et les remettre dans une nouvelle ruche. L'autre jour j'ai remis 6 fois le même essaim dans son nouveau logis et 6 fois il en est sorti et ce 3 heures durant..
Le sureau est en fleurs, les ombelles sont complètement ouvertes. Cette année champagne de sureau encore et encore parce que le petit dernier qui me dépasse désormais en raffole.
L'année scolaire se termine mais où sont passés les derniers mois? Alors que la grande s'est installée, le deuxième finit sa 1ere année d'étude comme on finit un trail..Que la force soit avec vous..
Le potager est au tout début, après un mois de février hors norme, tout a été un peu bousculé froid, vent pas beaucoup d'eau bref c'est un peu l'anarchie. Ma passion pour les courges a encore sévi et alors qu'elles commencent à sortir je me rends compte que j'ai peut être forcé sur le nombre ..Mais c'est pour cela que nous faisons tous ces efforts, pour en récolter les fruits.. Rien de tel qu'une courge qui rougit ou qu'une salade qui s'étoffe de verdure..
Le petit plus du moment, aller chercher le lait cru à la ferme voisine, un contact direct avec l'agriculteur, un vrai produit et plus de déchets de boites de lait (j'ai toujours bu du lait et ce malgré que l'on dise que c'est mauvais pour les adultes).
On avance.